vendredi 26 octobre 2007

Che Guevara #6

8 commentaires


Je rajoute au bloc-notes un entretien de Jean Gilles Malliarakis qui commente le dernier livre de Jacobo Machover "La Face cachée du Che".
Cela ajoute un support audio au bloc-note.

Cet entretien a été enregistré pour l'excellent site multimédia Lumiére 101.
Bonne écoute !


vendredi 12 octobre 2007

Che Guevara #5

18 commentaires

Vu sur le blog de Leaule

Tout le monde connaît l’inénarrable trogne de Che Guevara; son faciès velu et désobligeant orne quantité d’objets les plus futiles. Il y a peu encore, je voyais des agendas scolaires ornés de sa délicate frimousse, comme si l’achat de cet objet ô combien socialisant embelli par cette figure à l’ampleur presque christique, était l’apogée, que dis-je, le parangon de la classe branchouille et révolutionnaire.

Nul doute que tout étudiant qui aura commis cet investissement se verra gratifié de l’admiration ravie de ses camarades agrémentée d’une pointe de jalousie amère à chaque fois qu’il l’exhibera fièrement à l’issue d’un cours. Ce que ces écervelés qui se prennent pour d’énergiques rebelles ignorent sans doute aucun, c’est que le Che, s’il était encore en vie à ce jour, les aurait à n’en point douter, abattus courageusement d’une balle dans le dos après les avoir jugés hâtivement (étape facultative) et traités de fascistes, ou pire encore, de bourgeois (ce qu’ils sont, à leur plus grand déshonneur, je le concède). Ces jeunes assoupis et enivrés de mollesse mériteraient bien un soufflet doublé d’une obligation de se munir, non pas d’un agenda Che Guevara, mais d’un tant soit peu de jugeote. J’en souhaiterais presque le Che soit encore en vie, cet ennemi farouche du capitalisme, rien que pour qu’il puisse verdir d’une insupportable rage en constatant à quel point l’ingénieux commerce s’est accaparé son aura pour en faire un atout majeur de vente et ainsi atteindre des chiffres d’affaire faramineux. Ironie du sort, pourrais-je dire. Les affaires vont d’autant plus aller bon train que nous célébrons en ce fatal jour endeuillé, le trépas du sieur Guevara qui a eu la très bonne idée de quitter ce cruel monde depuis quarante ans. Quarante ans de négationnisme historique, de relativisme culturel, de T-shirts Che Guevara et de mensonges procommunistes.

Finalement, en quarante ans, rien n’a changé, il y aura toujours des crétins de gauche qui iront vous dire que le Che était un homme exceptionnel, humaniste exemplaire et idéaliste, qui vous distribueront une image romantique et pure de cette homme et en profiteront pour faire le discret panégyrique du courage communiste. En ce qui me concerne, je retiendrai cette date fétide comme le jour pleinement consacré aux abrutis arborant ingénument sur eux une représentation d’un des plus inflexibles meurtriers du siècle dernier (puisse le Saint Esprit ou toute autre entité lumineuse leur faire réaliser que porter un T-shirt du Che ne vaut guère mieux que d’en porter un à l’effigie d’Himmler. Ô effroi, j’entends déjà s’élever claironnantes des voix rédemptrices m’affirmer que le communisme est amplement meilleur que le nazisme, ben tiens…) et par la même occasion l’énième et éclatante preuve de la gaucherie de gauche qui idolâtre des simulacres de fausses idoles en se permettant de falsifier et d’instrumentaliser l’histoire à des fins purement idéologiques, pour ne pas dire, propagandistes (et là nous nous rapprochons pernicieusement des fameuses photographies truquées qui circulaient il y a quelques décennies au sein de la Russie soviétique, sauf que nul n’ira admettre que cette hérésie se poursuit encore en notre époque rayonnante, une paire d’œillères bien ajustées faisant partie de l’attirail du parfait petit citoyen crétin). Cette énième manifestation de ce tropisme gauchiste (repris d’ailleurs par notre munificent et fienteux président lors de L’Affaire Guy Môquet) devrait pourtant en inquiéter plus d’un.

George pwned le CheQuitte à ce que ce long pamphlet soit de quelque utilité, qu’il permette d’instruire le gauchiste errant pour qui ces lignes subversives semblent iniques de l’imposture de cet homme dont on nous vante encore la sainteté et qui est devenu, excusez-moi du peu, un nouveau Christ pour jeunes branchouilles (le catéchisme les ayant ennuyés pendant l’enfance, il fallait bien trouver un substitut à ces ouailles candides), qui au lieu de fureter trois heures au H&M du quartier, feraient mieux d’aller ne serait-ce qu’une fois dans leur vie dans une bibliothèque (oui, cela existe encore) consulter un ouvrage historique (mais point ceux, falsifiés et incomplets qu’on met entre les mains des élèves pour mieux les abêtir).
Ainsi, lors de la période qui précédait la prise de pouvoir, notre cher Che, implacable, a assassiné un malheureux et sans doute famélique gamin qui a commis l’effroyable péché de gourmandise en voulant subtiliser de la nourriture; ce simple témoignage suffirait à introduire le personnage dans toute son amabilité. Pour ceux qui penseraient innocemment que notre vaillant héros aurait eu quelque repentir et se serait ensuite comporté d’une façon exemplaire, je n’ai qu’à citer le surnom évocateur qui lui fut de bonne grâce attribué lorsqu’il était responsable de La Cabana, une prison qui fut le badin théâtre de joyeuses atrocités: el carnicerito, le petit boucher. En ce lieu le Che s’adonne à de frivoles joies, comme l’exécution de plus de 200 opposants, la torture qu’elle soit morale et physique, ainsi qu’aux privations sur de pauvres hères déjà éprouvés par les conditions inhumaines de l’incarcération. Le Che va notamment massacrer des médecins opposés à l’oppression communiste (n’importe qui prenant le Che comme la superbe allégorie de la liberté devrait reconsidérer son jugement).

Tout gauchiste armé de sa bonne conscience éprouverait une profonde pitié ainsi qu’un apitoiement certain pour les clochards. Il est singulier que nombreux parmi eux détiennent des objets à l’effigie d’un homme qui a mis sous détention les mendiants pour pollution visuelle. Personnellement, je trouve qu’il s’agit là d’une idée judicieuse de sa part; si on pouvait faire de même en désengorgeant toute cette indigence qui vient importuner le passant honnête et en chassant les pitoyables quémandeurs qui viennent sempiternellement importuner les voyageurs dans les transports publics en jouant faux de leurs instruments désaccordés, en psalmodiant des suppliques larmoyantes (suivies d’injures fleuries si personne ne daigne donner de pièce), en tendant un moignon sale, ou encore en exhibant des animaux en bas âge pour mieux apitoyer le chaland! Quoi qu’il en soit, cette pratique n’est pas compatible avec l’idéal complaisant et pseudo-humaniste des gauchistes. Notre gentilhomme déclarera même: “Nous avons fusillé et nous fusillerons tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort.” Si seulement on pouvait par la même occasion fusiller ceux qui portent ces T-shirts d’infamie!

Starche CoffeeOutre la création de camps de travaux forcés afin de rééduquer les récalcitrants aux joies idylliques de la révolution cubaine, notre cher Guevara va aussi détruire toute l’économie cubaine, qui s’en sortait pourtant convenablement. Par une politique tout simplement socialiste, il mit en place une réforme agraire mettant en commun les terres et bannissant le droit à la propriété. Ce fut un échec prévisible; ôtez sa terre à n’importe quel paysan suffisait à le démotiver, et à juste titre; c’est comme si on confisquait d’office l’intégralité du salaire d’un employé, qui doit pourtant continuer à travailler sans jamais jouir du fruit de son labeur. On comprend vite l’aberration communiste. L’armée allait même jusqu’à contrôler la distribution des semis. Le marché cubain de la canne à sucre, faisant autrefois la fierté du pays a lamentablement chuté, de même que l’industrie de la chaussure qui avait pourtant permis à bon nombre de cubains de vivre décemment. En contrepartie, le Che leur a offert le tourment de la Terreur cubaine, tandis que celui-ci s’établissait dans l’un des quartiers privés les plus riches de la Havane.

Qui pourrait encore raisonnablement voir en cet homme lâche, tyrannique, borné et crédule un être libre, clément, sage et honorable? Comment peut-on encore assimiler cet ingrat visage de tortionnaire, de tyran, à l’image sereine et vénérable de la liberté? Sans oublier le fait que le Che n’était qu’un misérable pantin obéissant naïvement à un Fidel Castro qui finira vite par trouver le petit roquet importun, trop obséquieux et extrême. Che Guevara était l’équivalant d’un Félix Dzerjinski, et ni plus ni moins qu’un gamin capricieux et naïf qui voulait que tout le monde pense comme lui et qui aurait mérité enfant une bonne paire de claques, un petit tyran insipide qui n’en avait strictement rien à faire d’un peuple qu’il a précipité dans la misère et utilisé à des fins personnelles, un homme pratique pour faire les basses œuvres en permettant à Fidel Castro de respirer une sainteté toute relative. Celui-ci, jusque dans la mort misérable du Che finira par l’instrumentaliser à profit en l’élevant au rang de martyr politique.

Che is deadVoilà quarante ans que cette chiure a quitté le monde, mort sans aucun honneur lors d’une embuscade; qu’attendons-nous pour cesser le tri sélectif et jeter à jamais le Che dans les poubelles de l’histoire? Qu’il rejoigne à perpétuelle demeure toutes les pourritures et les ordures de son acabit, au lieu de laisser cet homme mauvais se faire recycler par de jeunes crétins ignares et déprimés, abrutis par des décennies de relativisme historique, abêtis par la frénésie du consumérisme qui leur permet d’oublier le vide cosmique de leur médiocre existence. Le Che demeure encore à ce jour, une icône de l’inculture et de la dégénérescence de notre société. Il ne reste plus à souhaiter au peuple cubain qu’un homme éclairé tel le général Pinochet vienne sauver Cuba de l’excrément communiste qui la laisse gésir dans la souillure de cette révolution inique et redonne à ce pays et ses habitants l’espoir de revenir en arrière, avant 1959, quand Cuba progressait grâce à un capitalisme juste et prospère.

mardi 9 octobre 2007

Che Guevara #4

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Vu sur le Webzine de Thucydide

Il y a quarante ans, le 9 octobre 1967, Che Guevara était tué par les Boliviens. Ce communiste convaincu est resté, et reste encore, un mythe et un symbole, idole d’une partie de la jeunesse d’hier et d’aujourd’hui. L’image du révolutionnaire luttant contre l’impérialisme américain et pour les faibles. Malheureusement, cette image stéréotypée ne résiste pas à l’examen intégral de son itinéraire : car il fut aussi un criminel, un artisan du régime totalitaire et le responsable du désastre économique cubain.


Ernesto Guevara est né au sein d’une famille bourgeoise le 14 juin 1928 en Argentine, à Rosario, au nord-ouest de Buenos Aires. Asthmatique, il défie son handicap en pratiquant beaucoup de sports : football, rugby, ping-pong, cyclisme… Ernesto se montre aussi un très grand lecteur, dévorant en particulier les récits de voyage.

« Je participerai à la prochaine révolte armée »

En 1948, Ernesto Guevara commence ses études de médecine. En 1950, il se lance dans un voyage à travers l’Argentine avec une bicyclette à moteur. À cette occasion, il soigne des métis indiens et des lépreux. Il entre au contact du petit peuple. De décembre 1951 à juillet 1952, il effectue un deuxième périple, cette fois dans toute l’Amérique latine, avec son ami médecin, Alberto Granado : il traverse le Chili, le Pérou, la Colombie et le Venezuela. Sa révolte contre l’injustice grandit. Enfin, un troisième voyage, encore à l’échelle du continent, après l’obtention de son diplôme de médecin, confirme sa prise de conscience. De juillet 1953 à 1954, il chemine en Bolivie, au Pérou, au Costa Rica, en Équateur et au Guatemala, où il assiste au renversement du président Arbenz le 17 juin 1954. Cet événement lui fait dire : « Quoi qu’il arrive, je participerai à la prochaine révolte armée. »
Imprégné de marxisme, anticapitaliste et antiaméricain – il dénoncera toute sa vie l’impérialisme américain –, le Che – ainsi que l’ont surnommé des exilés cubains qu’il a rencontrés en 1953 [1] – est animé par la passion de la révolution, de la lutte armée. En 1955 a lieu une rencontre décisive : il fait la connaissance du Cubain Fidel Castro à Mexico. Ce dernier venait alors de lancer le Mouvement du 26 Juillet – ou M26-7 – en mémoire aux événements du 26 juillet 1953.
Le 10 mars 1952, à Cuba, avait eu lieu un coup d’État du général Batista qui instaura une dictature sur l’île. Le 26 juillet de l’année suivante, des opposants au régime, menés par Fidel Castro, se soulevèrent et tentèrent de renverser la dictature en attaquant la caserne de la Moncada. Ce fut un échec et Castro, comme d’autres, furent contraints à l’exil.

C’est au Mexique, donc, que Guevara entre dans le Mouvement du 26 Juillet et s’entraîne avec ses troupes. Et, le 25 novembre 1956, il s’embarque, avec Fidel Castro et 80 autres rebelles, sur un bateau, la Granma, qui doit voguer jusqu’à Cuba. Les membres du M26-7 opèrent un débarquement clandestin catastrophique le 2 décembre, dans des marais, près de Los Coloradas. Leur arrivée avait été prévue pour le 30 novembre et c’est ce jour-là que les hommes du M26-7 restés à Cuba se sont soulevés, à Santiago. L’insurrection s’est soldée par un échec.
De leur côté, les 82 rebelles venus du Mexique se réfugient dans la sierra Maestra où, à partir de 1957, ils mènent la guérilla. Dès juillet, Che Guevara est promu commandant et devient responsable d’une colonne de l’Armée rebelle, ex-Mouvement du 26 Juillet. Pendant ces années de guérilla, le Che créé un journal, Cubano libre, une radio, Radio Rebelde, et une école destinée à former les futurs guerilleros. Durant cette période, Che Guevara fait aussi assassiner, ou exécute lui-même, des dizaines de personnes. À la fin de 1958, il prend la ville de Santa Clara, un point décisif sur la route menant à la capitale. Le 8 janvier 1959, La Havane est prise et Castro y fait une entrée triomphale.

Che Guevara fonde les premiers camps de concentration à Cuba

Dès lors, le Che participe activement à l’instauration d’un régime socialiste à Cuba en introduisant le modèle soviétique sur l’île. Ce « partisan de l’autoritarisme à tout crin », selon les mots de Régis Debray dans Loués soient nos seigneurs, embrigade la jeunesse : sont ainsi créées, le 8 janvier 1960, les Associations de la jeunesse rebelle. Surtout, Che Guevara est responsable de l’exécution sommaire de très nombreuses personnes dans la mesure où il est chargé de juger, condamner et exécuter les opposants. C’est lui qui instaure les premiers camps de concentration dits « correctifs » ou de « rééducation » à partir de 1960, équivalents tropicaux du Goulag soviétique ou du Laogaï chinois. Comme exemple, on peut citer le camp de travail de Guanahacabibes. Le révolutionnaire est devenu homme d’État.

Ayant reçu la nationalité cubaine le 10 février 1959, Che Guevara est nommé par Fidel Castro ambassadeur plénipotentiaire. Il part le 12 juin 1959 en tournée à l’étranger afin de faire connaître la révolution cubaine. Il est reçu en Égypte du 12 au 19 juin. En Inde, du 30 juin au 12 juillet, Che Guevara en profite notamment pour rejeter le principe de non-violence prêché par Gandhi comme moteur de la politique sociale, et pour demander, mais en vain, à acheter des armes. Du 15 au 29 juillet, il est au Japon où, impressionné par le dynamisme industriel, il nourrit les mêmes projets pour Cuba. Puis le Che visite l’Indonésie, du 24 juillet au 4 août, et la Yougoslavie qui, comme l’Inde, refuse de lui vendre des armes. Le Che est de retour à La Havane le 8 septembre.
C’est ensuite que Guevara exerce des fonctions dans le domaine économique, domaine dans lequel il est totalement incompétent, dépourvu des notions les plus élémentaires. Le 7 octobre 1959, il est nommé par Castro chef de la section Industrie de l’INRA, Institut national de la Réforme agraire. L’idée de Che Guevara est de tout planifier, tout nationaliser et même de supprimer l’argent, qu’il a en horreur.

Le 26 novembre, il devient président de la Banque centrale. Le 10 décembre, il décrète la mort du latifundisme, c’est-à-dire des grandes propriétés foncières. Les compagnies étrangères sont nationalisées. Le 24 juin 1960, il procède à la nationalisation des raffineries de pétrole étrangères. Le 24 janvier 1961, Castro le nomme ministre de l’Industrie. Guevara lance un plan quinquennal visant à développer une industrie lourde et légère. Enfin, le 5 septembre 1961, il devient ministre du Travail.
La collectivisation des terres, le quadrillage de la population et la réduction des contre-pouvoirs suscitent une exaspération de la population. C’est ainsi, qu’entre-temps, Che Guevara, avec Fidel Castro, fonde, en septembre 1960, les Comités de défense de la révolution, les CDR.

Les résultats de l’économie socialiste instaurée par Guevara ne se font pas attendre et se révèlent catastrophiques. La productivité chute. Les secteurs de la production sont victimes de décisions contradictoires et mal adaptées. Les usines sont de mauvaise qualité. Une économie de pénurie se met en place, aboutissant à des situations aberrantes : ainsi, les immeubles de plus de quatre étages sont interdits car les ascenseurs font défaut. Surtout, cette économie va de pair avec un renforcement de la répression car le 13 mars 1963, la peine de mort est rétablie pour un certain nombre de crimes, et notamment des crimes de nature économique. Les récalcitrants sont envoyés en camp de travail.

Son but : créer l’homme nouveau

Ce désastre économique provoqué, ainsi que les crimes commis, répondent à un but bien précis de la part de Guevara : son idée est de créer un « homme nouveau », une société idéale. N’a-t-il pas déclaré : « Il faut changer l’homme pour changer la société » ? Selon lui, l’homme nouveau doit se couler dans le moule qui va l’aider à faire table rase d’un passé aliénant. Ce moule se traduit, très concrètement, par ces fameux camps dits de « rééducation » ou « correctifs », destinés à remettre dans le droit chemin, en quelque sorte, les déviants. Car Guevara est obsédé par les déviances contre-révolutionnaires. Ce qui est logique, pour ce passionné de la révolution.

Pas seulement révolutionnaire dans les actes, il est aussi théoricien de la révolution. Il a véhiculé ses idées dans plusieurs ouvrages. Il est en quelque sorte l’équivalent de Lénine en Amérique latine. En 1960, il publie La Guerre de guérilla. Il explique que la force populaire peut gagner contre une armée régulière, qu’il ne faut pas attendre que les conditions pour une révolution soient réunies pour agir et qu’un foyer de rébellion peut lui-même les créer, et enfin que le terrain fondamental de la guérilla, en Amérique latine, est la campagne.

Dans ses Souvenirs de la guerre révolutionnaires, publiés en 1964, Che Guevara relate ses aventures dans la Sierra maestra. Il publie également en 1966 Le socialisme et l’homme à Cuba et rédigera, quand il sera en Bolivie, un journal qui sera publié après sa mort, en 1968, sous le titre Journal de Bolivie. Dans ces livres, on retrouve l’idée de Lénine selon laquelle la violence est nécessaire – c’est pourquoi Guevara s’était opposé à la non-violence de Gandhi – et que le but du socialisme est de créer un homme nouveau.

En 1965, Guevara quitte Cuba pour le Congo avec 150 soldats cubains où il entend former des guerilleros africains. C’est un échec et il retourne à La Havane en 1966. Fin 1966 cependant, il entre en Bolivie pour y créer un centre de formation de guerilleros venus de toute l’Amérique latine. La Bolivie est, pour cela, un pays stratégique car il possède des frontières avec cinq États différents : le Chili, le Pérou, le Brésil, le Paraguay et l’Argentine. Dès son arrivée en Bolivie, le Che prend le maquis.
Mais, lâché par le Parti communiste bolivien et n’ayant plus de contact radio possible avec La Havane, la situation devient difficile. À partir de février 1967, il explore, avec sa troupe d’une trentaine d’hommes, la zone où il est implanté, le Ñancahuazu. Les guerilleros sont repérés en mars 1967 par l’armée bolivienne qui se mobilise et reçoit de l’aide de la CIA. Le 8 octobre, le Che est capturé. Le lendemain, il est exécuté sur ordre du président bolivien et contre l’avis de la CIA qui aurait voulu l’interroger.

Aujourd’hui, les personnes portant sacs ou T-shirts à l’effigie de Che Guevara ne sont pas rares. Dans certaines manifestations, sa mémoire est vivace. Ainsi, lors de la Fête de l’Humanité du 11 septembre 1994, un drapeau rouge flanqué du visage du Che flottait parmi la foule. Déjà en mai 1968, la jeunesse étudiante avait placardé la photo de Guevara, à côté de celles de Lénine et Trotski. Che Guevara reste un mythe et un symbole pour toute une jeunesse d’extrême gauche qui ne voit en lui qu’un révolutionnaire romantique. Et qui préfère oublier le criminel qu’il fut.

Bibliographie :

BATAILLON, G., « Che Guevara, guerillero, saint et martyr », in L’Histoire, juillet-août 2007, n° 322, pp. 92-95.
MATOS, H., Et la nuit est tombée. De la révolution victorieuse aux bagnes cubains, Les Belles-Lettres, 2006.
VAYSSIÈRE, P., « Che Guevara : la face cachée d’un guerillero romantique », in L’Histoire, octobre 1997, n° 214, pp. 6-8.

dimanche 7 octobre 2007

Che Guevara #3

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J'apporte ma modeste contribution au bloc-notes anti guevariste en m'appuyant sur le livre noir du communisme, livre indispensable à lire pour tout anti-communiste qui se respecte !


Résumé bref de sa vie :


Il est né dans une famille bourge à Buenos Aires en 1928, de son nom Ernesto Guevara plus communément appelé le "Che".


Il termine ses études de médecines après un voyage entre la jungle d'Amérique centrale et la Pampa avec un problème d'asthme chronique il est ainsi affaibli.
Guevara devient anti-américaniste quand il aperçoit la misère au Guatemala quand Jacob Arbenz et son régime progressiste est renversé par les américains.


Il rencontre Castro quand il était un jeune avocat cubain en 1955 au Mexique.
Ernesto décide dès lors de suivre les cubains...

Une fois la victoire acquise en 1958 contre les hommes de Batista il organise à la prison de Cabana de nombreuses exécutions
Quand il devient ministre de l'industrie et directeur de la Banque Centrale, il impose le modèle soviétique.

Il arrive à mépriser l'argent malgré son habitat dans les quartiers privés de la Havane.
A cause de ses lacunes en économie il ruine la Banque Centrale
Il institue des dimanches de travail volontaire avec plus d'habilité à cause de son admiration des PC de Chine et D'URSS...

Il salue la Révolution Culturelle.
Je vous rappelle au passage que les premiers camps de travaux forcés ont été créés dans la péninsule de Guanaha, par lui et non par Castro !

Dans son testament il loue " la haine efficace, violente, sélective et froide machine à tuer"
Il dit aussi qu'il ne peut pas être ami avec quelqu'un qui a des idées contraires aux siennes"

Il baptise son fils Vladimir en honneur au tout aussi sanguinaire Lénine.

Désireux d'exporter la révolution dans sa version cubaine aveuglé par son anti américanisme primaire, il s'emploie à propager les guérillas à travers le monde, et ainsi d'après son slogan créer de nombreux Vietnam.

En 1963, il est en Algérie puis à Dar es-Salaam, avant de gagner le Congo où il croise le chemin de Désiré Kabila, un marxiste qui ne répugne pas aux massacres de populations civiles.
Et là en 1967 il est capturé et exécuté...

Che Guevara #2

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Vu sur le blog Drzz

De toutes ces années où l'Europe a collaboré avec les Soviétiques, en pleine guerre froide, alors que cette alliance lui promettait la terreur et la soumission, de toutes ces années de lâche compromission, il reste les portraits de Che Guevara. Cet immonde personnage, responsable de l'édification des premiers camps de concentration à Cuba (dans la baie de Guanaha), tête pensante de l'instrumentalisation de la jeunesse cubaine, responsable de centaines de morts arbitraires, cet assassin psychopathe, grand admirateur de Lénine, est porté par des centaines de milliers d'imbéciles à travers tout l'Occident.

"Je ne peux accepter quelqu'un qui n'a pas le même avis que moi" se plaisait à dire Guevara, dont le premier fait d'arme a été d'avoir ordonné la mort d'un gosse de douze ans qui avait volé de la nourriture alors qu'il marchait avec les guerrilleros dans la montagne. Parmi les autres "exploits" du grand révolutionnaire socialiste qui passait sa vie dans le quartier le plus riche de la Havane, la ruine de la banque centrale cubaine - dont il eut la direction pendant un certain temps - ainsi que l'exécution sommaire de guerrilleros luttant contre Battista mais comptant également lutter contre la dictature nouvelle instaurée par Fidel Castro. (voir "le livre noir du communisme", Paris, Robert Laffont, 1997, pp. 763-764)


Il serait sain de s'interroger pourquoi, il y a quelques années, nous avons entonné une chanson populaire dédiée à cet assassin, pourquoi, tous les jours, nous voyons passer des centaines de personnes arborant la tête de l'un des plus grands malades du XXe siècle. L'Europe gauchisée et la gauche américaine l'adorent. Le socialisme étant par nature une idéologie totalitaire, Che Guevara est devenu son emblème.

Alors que nous fêtons la mort et la descente aux enfers d'une autre pourriture - Mao -, je propose à tous les lecteurs de ce blog de sortir le champagne le 8 octobre prochain. Cela fera 39 ans que la CIA a éliminé le Che. ça se fête.


Et si par hasard vous aviez un t-shirt du personnage, brûlez-le, et arborez fièrement le visage d'un vrai révolutionnaire de la liberté :

T-shirts disponibles ici : http://www.thoseshirts.com/reagan.html

Pour plus d'infos, lire :

"Le Che, le bras assassin de Castro" (en anglais) :

http://frontpagemag.com/Articles/ReadArticle.asp?ID=19823

"Le Che, la machine à tuer" (en anglais)

http://www.independent.org/newsroom/article.asp?id=1535

"Le véritable Che Guevara" (en anglais)

http://www.newcriterion.com/archive/23/oct04/che.htm

"Le véritable Che" (en anglais)

http://www.sfherald.com/columnists/fontova/the_real_che.html

samedi 6 octobre 2007

Che Guevara #1

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Vu sur la Cyber-Résistance

Che Guevara, «un bourreau fanatique»

Dans son livre, «La Face cachée du Che», Jacobo Machover, un exilé cubain, brise l’image héroïque et humaniste du révolutionnaire argentin. Interview…

Dans votre livre, vous détruisez le mythe de Che Guevera, décrit comme un «bourreau implacable», qui fume le cigare en regardant les exécutions. D’où vient son statut d’icône?
C’est une construction post-mortem. Deux types de personnes y ont contribué. Castro lui-même, qui en a fait un héros presque surhumain, un grand penseur et un humaniste, et les intellectuels du monde entier, en particulier français, qui le considèrent, comme l’a affirmé Sartre, comme «l’homme le plus complet de notre temps».

Il a été assassiné jeune. Cela y a-t-il aussi contribué?
Oui. Et c’était le moyen, pour Castro, de donner une image éternellement jeune à la révolution cubaine, alors que Castro vieillissait, et que la révolution elle-même devenait obsolète.

Comment expliquer l’engouement des intellectuels français pour le Che à l’époque?
C’était comme un souvenir des premières années de l’internationale communiste. Le Che incarnait l’internationaliste mort au combat, avec des réminiscences de la guerre d’Espagne. Les intellectuels français avaient besoin de croire à un demi-dieu, et le Che convenait tout à fait pour trois raisons. Parce qu’il a fait des études de médecine -sans être médecin -, parce qu’il avait une certaine culture, et parce qu’il parlait un peu français - très mal, mais cela donnait d’illusion qu’il était polyglotte. Le tout donnait l’image d’un humaniste prenant les armes malgré lui, ce qui est faux. Sa légende est une entreprise de mystification collective.

Cette image a-t-elle évolué aujourd’hui dans ces milieux?
Quand j’ai parlé du projet de mon livre, certains intellectuels m’ont dit «il ne fait pas casser tous nos rêves». Regis Debray, qui a frayé avec lui, est revenu sur ses positions et a décrit le Che comme un fanatique extrémiste. Mais Régine Deforges, par exemple, vient d’écrire un article dans l’Humanité où elle parle du «poète de la Cabana», la prison où il participait aux exécutions des anti-révolutionnaires… Dans le registre politique, Olivier Besancenot se réclame de lui.

Comment l’expliquez-vous?
J’hésite entre l’ignorance et la complicité. On a du mal à comprendre, surtout pour les familles des victimes. Mais je penche plutôt pour la complicité.

Que vous inspire le marketing autour de la figure du Che?
J’espère faire faire faillite à toutes les boîtes qui la reproduisent à la chaîne sur des posters, drapeaux, sacs, ou sur des maillot de bains, comme j’ai pu le voir dans un article du Sunday Times ce week-end.

Vous dites au début du livre que vous étiez vous-même un «admirateur de Che Guevara». Quand et comment en êtes-vous revenu?
Mon père travaillait avec lui comme interprète. Puis on a dû s’exiler en 1963, et nous n’avons pas pu revenir. De mon côté, je me suis documenté, puis j’ai profité d’une période d’ouverture de Cuba pour m’y rendre, à la fin des années 1970, et là j’ai tout de suite compris. La surveillance constante, la délation… Sur place, j’ai vu la panique sur le visage d’une amie quand je lui ai dit que, comme tous les étrangers, j’étais surveillé. Parler à un étranger est un délit, même si bien sûr ce n’est écrit nulle part, mais on peut toujours vous accuser d’intelligence avec l’ennemi. Ce voyage coïncidait avec la fuite massive des Cubains. 125.000 d’entre eux ont fui en Floride à ce moment-là. On est bien obligé de se poser des questions: Pourquoi autant de monde fuit-il le «paradis socialiste»? A mon retour, j’ai commencé à écrire.

Comment les Cubains le perçoivent-ils aujourd’hui?

Ils ont toujours eu de lui une image imposée. Les enfants sont élevés dans le culte du Che, dont l’image trône toujours à La Havane. Mais en même temps, les gens se souviennent de ce que le Che a fait, il y a la mémoire des exécutions, qui faisaient la Une des journaux, et des prisonniers. Il n’y a personne sur l’île qui n’ait été victime ou ne connaisse une victime du Che. Ces aspects sont occultés. Mais aujourd’hui, les langues se délient.

Vous dites que Castro a instrumentalisé Guevara, qui s’est révélé lui-même assez naïf…
Oui, il était naïf de croire qu’il pouvait travailler en dehors du contrôle absolu de Fidel et de son frère Raul. Le Che n’avait pas l’intelligence de Fidel, qui l’a utilisé comme instrument au service de sa politique extérieure, et s’en est débarrassé en temps voulu. Le Che se croyait plus utile vivant que mort, ce qui n’était pas l’avis de Castro. Che Guevara a fini par déranger tout le monde pour trois raisons. D’abord parce qu’il a revendiqué, en 1964, les exécutions à la tribune de l’ONU alors que Castro n’en parlait plus à ce moment-là. Ensuite parce qu’il a rencontré le chinois Mao sans l’accord de Fidel. Enfin parce qu’il a critiqué l’Union soviétique dans son discours d’Alger. C’était insupportable pour l’URSS et Castro, qui l’a alors envoyé au Congo pour se faire tuer. Finalement, il sera assassiné des années plus tard en Bolivie. Le régime cubain aurait pu le faire exfiltrer, mais Raul, qui ne l’aimait pas, a dit: «qu’il aille se faire foutre, l’Argentin». Personnellement, c’est dans sa mort, à Santa Clara, que je le trouve le plus humain, quand il cesse d’être un «héros», un fanatique imperméable à tout sentiment.

Qui seraient ses héritiers, aujourd’hui?
J’espère qu’il n’y en a pas! Sur le plan de «l’humanisme révolutionnaire» et des doctrines économiques, c’est le régime en place à Cuba. Si l’on prend en compte sa conception de la lutte armée, ce sont les mouvements fanatiques, comme les Farc en Colombie. Et si c’est sur le plan de la cruauté, ce sont les mouvements terroristes actuels.

Et sur l’image du «héros romantique»?
Je ne vois pas où est son romantisme. Il prononce le mot «amour» mais dit en même temps qu’il «doit prendre des décisions douloureuses». Drôle d’amour… Il revendique celui pour l’humanité, mais à ses yeux quiconque qui n’est pas capable de cet amour là doit être éliminé…

Ce type de déclarations ou d’écrits du Che sont-elles la source de l’immense «malentendu» que vous décrivez dans le livre?
La plupart des gens ne l’ont pas lu. Et puis il y a des phrases inventées, qu’il n’a jamais prononcées, mais qui donnent l’illusion d’un guérillero au grand coeur. Quand la démocratie sera rétablie à Cuba, je souhaite que le premier geste soit de décrocher son effigie et de débaptiser la «place de la révolution» pour redevenir la «place civique», son nom d’avant. Car pour nous, une bonne partie des Cubains, Che Guevara est le symbole et la réalité de l’oppression à Cuba. J’espère une démocratie qui ne soit ni romantique, ni héroïque. Juste une démocratie banale, mais qui permette de rétablir la vérité sur les victimes du régime castriste et sur le Che.

Comment pourrait-elle advenir?
Peut-être par un ras-le-bol de l’armée. Les révoltes populaires sont improbables, tout est si contrôlé… Il faut surtout une pression internationale, ne pas reconnaître la succession au sein de la tyrannie castriste, qui est une caricature de la révolution.

*ed. Buchet Chastel, 14 euros.

Source : 20 minutes.fr



vendredi 5 octobre 2007

Reichman TV

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Claude Reichman offre depuis quelques temps une alternative télévisuelle indispensable, à la l'expansion de la liberté d'expression à travers le monde cybernétique.

Le monde cybernétique, est on le croit plus libre, malheureusement ce n'est qu'une illusion, certes beaucoup de personnes, issues du "politiquement incorrect" arrivent à s'exprimer bien mieux que dans la réalité.

Mais malheureusement la censure est partout, j'en sais quelque chose...
Il faut tout de même savoir, que quand les entités importantes malintentionnées parviendront à maîtriser ce flux énorme qu'est le flux cybernétique, ils n'hésiteront pas à user des mêmes procédés que dans la réalité, on devra trouver alors encore une fois un moyen alternatif de s'exprimer.

Heureusement pour nous, cette époque est loin et je suis fier de vous annoncer que des personnes comme Claude Reichman repoussent jour après jour cette date de non-liberté totale.
Des personnes comme Claude Reichman, Gérard Pince, Maurice G. Dantec, André Dufour, Jean-Christophe Mounicq et j'en passe... nous aident de minutes en minutes, clics après clics à survivre et à rester sur ce grand chantier de fils et de contacts qu'est Internet, notre matrice à nous !
Je pense aussi aux sites comme le LibertyVox, RocKiK.Com et dernièrement Lumière 101.


Si jamais vous voulez vraiment rester immobile, paisible et surtout décontracté à contempler l'écran, pour éviter de se soumettre à un quota de cliquetis incessant et crispant...


Regardez Reichman Tv !


P.S : Pour ceux qui veulent avoir un archivage des émissions au niveau de Reichman Tv, vous pouvez allez voir sur le Forum de la Révolution Bleue dans ce fil !
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Contactez moi : antico0911@yahoo.fr